Créé le 10 novembre 2022, modifié le 8 février 2023
Contexte lié à l'outil
La bonne identification des usagers constitue le premier acte de leur prise en charge. Elle est capitale pour que les étapes suivantes se déroulent en toute sécurité. Ainsi, l’identitovigilance, c’est à dire l’organisation mise en oeuvre pour fiabiliser l’identification des usagers et le référencement de leurs données de santé à toutes les étapes de prise en charge, constitue un enjeu majeur de sécurité des soins.
Elle implique l’ensemble des professionnels, quel que soit le secteur d’activité.
Les risques encourus en cas d’erreur d’identification sont nombreux : administration de soins au mauvais patient, création de plusieurs dossiers pour un même usager (doublons), enregistrement de données de santé dans le mauvais dossier (collision), échange d’informations erronées entre professionnels, retard de prise en charge, etc.
De plus, il existe des contexts favorables aux erreurs d’identification comme les homonymies strictes (deux patients du même nom) ou les identités approchantes (ex : Petit / Petiot).
L’identitovigilance concerne donc à la fois les bonnes pratiques :
- de gestion des risques : signalement, analyse et retour d’expérience sur les erreurs d’identité détectées ou porteuses de risques. Mise en oeuvre d’actions préventives et correctives,
- d’identification primaire : gestion de l’identité numérique de l’usager : recherche, vérification, création et modification de l’identité, attribution d’un niveau de confiance à l’identité,
- d’identification secondaire : barrières de sécurité mises en oeuvre pour s’assurer que l’on donne le
bon soin au bon patient et qu’on range ou enregistre les données au bon endroit (bracelet d’identification, photo, questionnement du patient sur son identité, identification des prélèvements biologiques, conduite à tenir en cas d’homonymie).
Depuis plusieurs années, l’identitovigilance fait l’objet d’une réflexion nationale qui se traduit par la parution en 2021, de la v2 du « Référentiel d’Identifiant National de Santé » et ses annexes : le guide d’implémentation de l’INS (Identité National de Santé) et le Référentiel National d’Identitovigilance. Ces référentiels actent notamment la mise en oeuvre de l’INS depuis le 1er janvier 2021, et structurent l’identitovigilance au sein des établissements sanitaires, médico-sociaux et pour les professionnels libéraux.
Dans ce contexte, QualiREL Santé, structure régionale d’appui à la qualité et sécurité des soins, le GCS eSanté Pays de la Loire, groupement régional d’appui au développement de la e-santé et la société Sharewood Anim’, experte en ludification, se sont associés pour vous proposer un outil collaboratif, innovant et ludique pour soutenir et accompagner vos démarches liées à l’identitovigilance dans vos établissements : le jeu sérieux d’enquête « il était une fois l’identitovigilance… ».
Objectif(s)
Ce jeu sérieux a pour objectif de sensibiliser les professionnels des établissements de santé et médico-sociaux aux bonnes pratiques d’identitovigilance dans une démarche globale de culture de sécurité des usagers. Il vise également à donner aux apprenants une vision systémique et interprofessionnelle de l’identitovigilance et plus précisément à :
- Connaitre les bonnes pratiques d’identitovigilance : identification primaire incluant l’INS, et secondaire,
à mettre en oeuvre à toute étape de la prise en charge (soins, actes de la vie courante), - Permettre aux apprenants d’identifier les risques : pièges et écueils à éviter,
- Identifier et permettre un échange autour des barrières de sécurité,
- Donner des pistes de bonnes pratiques et barrières de sécurité.
Modalités de création
Comme énoncé précédemment, cet outil est le fruit d’un travail collaboratif entre QualiREL Santé, le GCS eSanté Pays de la Loire et la société Sharewood Anim’.
Il a fait l’objet d’un test et d’une validation par des professionnels des secteurs sanitaire et médico-social, venant aussi bien des soins que des services administratifs.

Description
Ce jeu sérieux se présente sous deux versions :
- la version dite « classique », totalement dématérialisée et disponible ci-dessous en téléchargement
- la version dite « plus », composée d’énigmes supplémentaires et d’un kit d’objets nécessaires à une séance (cf. modalité d’accès).
Dans chaque version, vous retrouverez 3 modalités de jeu sous forme de 3 parcours :
- un parcours médico-social
- un parcours sanitaire
- un parcours complet (sanitaire + médico-social).
Vous pouvez donc animer 3 séances de jeu sérieux différentes et choisir le parcours correspondant à votre quotidien, ou bien celui d’un autre secteur d’activité pour voir les problématiques rencontrées par vos collaborateurs de tous les jours ou encore le parcours complet !
Tenez-vous prêt à suivre les aventures de plusieurs usagers au sein d’établissements sanitaires et/ou médico-sociaux et n’hésitez plus à vous lancer ! Vous partagerez un temps ludique et instructif en équipe pluri-professionnelle autour d’une thématique essentielle pour la sécurité des soins : l’identitovigilance !
Durée d’une séance estimée à 45 minutes.
Maximum 6 participants.
Modalités d'utilisation
Le jeu sérieux est livré sous forme d’un guide d’animation, présentant :
- le jeu : explication des règles, présentation des énigmes, etc.
- les modalités de préparation du jeu : identification d’un espace adapté, installation du matériel, éléments à imprimer pour jouer, etc. ;
- les modalités d’animation d’une séance : supervision de la séance, accompagnement des participants (facilitation), débriefing, fiches pédagogiques, etc.
La version Plus est composée d’énigmes supplémentaires et d’un kit d’objets additionnels (Cf. Rubrique Modalités d’accès à l’outil ci-dessous).
Le guide d’animation présente l’ensemble des trois parcours, soit trois jeux d’enquête différents. Pour une séance nous vous recommandons de cibler un seul parcours, choisi au préalable (sanitaire, médico-social ou le parcours complet).
Modalités d'accès
Le jeu d’enquête « il était une l’identitovigilance » est disponible en deux versions :
- Version Classique : directement téléchargeable depuis la rubrique Liste des fichiers à télécharger ci-dessous. Pour des raisons techniques le guide est scindé en deux documents : guide + annexes.
- Version Plus : accessible via Sharewood anim’
Liste des fichiers à télécharger
Date de création : 25/08/2025
Contexte
Selon la Haute Autorité de Santé « Chez les personnes âgées (65 ans et plus), les chutes sont fréquentes et à l’origine d’une morbidité et d’une mortalité importantes. La chute est un marqueur de fragilité et un facteur prédictif de dépendance et d’admission en institution. La chute peut être à l’origine d’une perte de confiance en soi ou d’une « peur de chuter » qui peut amener le sujet à limiter ses activités physiques du quotidien, ses déplacements et ses relations sociales. »
En France, comme dans l’Union européenne, une personne sur cinq a au moins 65 ans, reflétant un vieillissement démographique marqué (Bilan démographique 2024, Insee). Le plan anti chute porté par le Ministère de la Santé nous rappelle que « la population vieillit et le nombre de personnes de plus de 65 ans augmentera de 2,4 millions d’ici à 2030, il est urgent d’agir pour prévenir les chutes et diminuer leur gravité».
Les conséquences de ces chutes sont souvent physiques, psychologiques et sociales. Parfois, lors de la première chute ou à cause de la récidive de chutes les conséquences peuvent aller jusqu’au décès de la personne concernée.
L’analyse des risques de chute ainsi que l’appropriation des outils de prévention pour en limiter les risques permettent de s’engager vers une stratégie pour repérer les personnes à risques, limiter le nombre de chutes et en diminuer les conséquences :
Prévention des chutes
- Évaluation du risque : Identifier les patients à risque (âge avancé, troubles de l’équilibre, traitement médicamenteux, troubles cognitifs…).
- Mise en place de mesures adaptées : Barrières de lit, surveillance rapprochée, aide à la mobilisation, éclairage suffisant, adaptation de l’environnement (sol antidérapant, élimination des obstacles).
- Formation du personnel : Sensibiliser aux risques et aux actions préventives.
- Information du patient et des proches : Conseiller sur les risques et la nécessité de demander de l’aide.
En cas de chute
- Évaluation immédiate : Vérifier l’état du patient (conscience, douleurs, saignements, mobilité).
- Ne pas déplacer le patient si suspicion de fracture ou traumatisme grave.
- Appeler rapidement un professionnel médical (infirmier, médecin).
- Assurer la sécurité : éviter un second accident, calmer le patient.
Après la chute
- Bilan clinique complet : examen médical, éventuellement imagerie (radiographie, scanner) selon la gravité.
- Surveillance rapprochée : signes de complications (hémorragie, troubles neurologiques).
- Déclaration de l’incident : enregistrement dans le dossier patient, rapport d’événement indésirable.
- Analyse de la cause : identifier les facteurs ayant conduit à la chute (environnement, médicaments, état du patient).
- Révision du plan de soins : adapter la prévention pour éviter une récidive.
Documentation et suivi
- Traçabilité : consigner tous les détails de la chute, des soins prodigués et des observations.
- Communication interprofessionnelle : informer l’équipe soignante pour ajuster la prise en charge.
- Programme de prévention : intégrer les enseignements dans la politique de gestion des risques de l’établissement.
Synthèse des recommandations de la Haute Autorité de Santé générée avec l’appui de l’intelligence artificielle le 20/08/2025.
Objectif
Cette fiche thématique vous propose un éventail de recommandations et d’outils dans le but de vous permettre de poursuivre votre engagement sur la gestion des risques et les chutes au sein de vos établissements.
Public visé
Modalités d'accès
Outils et références pour structurer votre projet de gestion des risques de chute :
- Le MOOC Chute « éviter les chutes graves chez les personnes âgées » ARS ile de France est très complet pour vous accompagner dans cette démarche de sécurisation du risque de chute. Lien vers les outils : ICI
- La gestion des risques de chutes peut se travailler en prévention ou a postériori d’une chute grave. La chambre des erreurs favorise la prise de conscience des équipes de soins et d’accompagnement de l’intérêt de se mobiliser pour la sécurité des patients/personnes accompagnées. Vous trouverez ci dessous les outils de la SRA PASQUAL pour vous accompagner à la mise en œuvre d’une chambre des erreurs. Et également ICI leur présentation de la matinée régionale sur la prévention des chutes en PACA.
- Pour vous accompagner dans l’analyse des causes profondes de vos chutes, retrouvez nos fiches REX : « chute en EHPAD » et « chute de sons lit par dessus les barrières de lit » ICI. QualiREL Santé est aussi présent pour vous apporter son appui pour l’analyse de vos chutes graves. ICI
Documents à télécharger
Créé le 4 novembre 2022, modifié le 29 février 2024
Résumé
QualiREL Santé et le GCS eSanté Pays de la Loire, avec le soutien de l’ARS Pays de la Loire, se sont associés pour vous proposer une journée sur la thématique de l’identitovigilance ! Cette journée s’est organisée en deux temps :
- de 9h20 à 12h : un webinaire sur l’identitovigilance (cf. le replay ci-dessous)
- de 14h30 à 16h30 : des ateliers découverte du serious game Sant’escape « il était une fois l’identitovigilance »
Auteur



Intervenants
9h20 à 9h30 : Ouverture de la journée
- Bernard Geoffroy, Chargé de mission eSanté, ARS Pays de la Loire,
- Laure Maufrais, Responsable du pôle parcours, GCS eSanté Pays de la Loire,
- Noémie Terrien, Coordinatrice responsable de QualiREL Santé.
9h30 à 10h : Identitovigilance : Quelles évolutions et comment être accompagné en région
- Bernard Geoffroy, Chargé de mission eSanté, ARS Pays de la Loire,
- Soizick Gouy, Cheffe de projet INS – Référente régionale INS/identitovigilance, GCS eSanté Pays de la Loire,
- Solenne Rive, Chargée de missions, QualiREL Santé
- Véronique Pouzet, Chargée de missions, QualiREL Santé
10h à 11h30 : Regards croisés sur l’identitovigilance : Retours d’expériences d’établissements sur la mise en place de l’INS et la structuration de l’identitovigilance dans leurs établissements
REX n°1 : Résidences de l’Aune (secteur médico-social)
- Irène Chaigneau, Responsable qualité gestion des risques et responsable du système d’information,
- Delphine Herrault, Cadre de santé.
REX n°2 : Fondation Georges Coulon (secteurs médico-social et sanitaire)
- Sandra MARIGOT, Responsable Qualité et Gestion des Risques,
- Céline MONTAUD, Agent du Service Frais de séjour,
- Marc PAVLAUD, Cadre de Santé,
- Olivia SCRIBOT, Agent du bureau des Entrées/Sorties.
REX n°3 : Centre hospitalier de Saint Nazaire (secteur sanitaire)
- Sandrine Rimoldi, Identitovigilante,
- Charles-Elie Averty, Référent Identitovigilant,
- Déborah Gilles, Assistante médico-administrative, consultations externes de médecine,
- Ingrid Guillou, Bureau des entrées de psychiatrie,
- Anne-Sophie Guyon, Coordinatrice des secrétariats médico-administratifs;
11h30 à 12h : Il était une fois l’identitovigilance … un jeu sérieux pour sensibiliser et accompagner votre démarche
- Soizick Gouy, Cheffe de projet INS – Référente régionale INS/identitovigilance, GCS eSanté Pays de la Loire,
- Solenne Rive, Chargée de missions, QualiREL Santé,
- Véronique Pouzet, Chargée de missions, QualiREL Santé.
12h : Conclusion
Liste des fichiers à télécharger
Créé le 5 février 2025, modifié le 6 février 2025
Contexte lié à l'outil
La survenue d’un suicide ou d’une tentative de suicide d’un patient au sein d’une structure est toujours un événement marquant, à toutes les échelles. Il est néanmoins possible de revenir sur la situation pour en tirer des enseignements et améliorer les pratiques professionnelles.
En effet, même si l’action finale vient du patient, il est possible de questionner sa prise en charge en explorant par exemple les questions du repérage du risque, de l’alerte, de la sécurisation, etc. La situation peut également amener à explorer de façon plus large la gestion de ce risque au niveau de la structure.
Un suicide / tentative de suicide peut ainsi être considéré comme un EIGS (Evénement Indésirable Grave associé aux Soins) et faire l’objet d’une analyse de causes et d’une déclaration sur le portail national de signalement des événements sanitaires indésirables, comme tout autre EIGS.
Objectif(s)
Les différents outils proposés visent à accompagner le questionnement autour d’un suicide / tentative de suicide afin d’améliorer les pratiques, aussi bien au niveau des professionnels que de la structure.
Description
L’infographie ci-dessous récapitule la démarche à suivre pour analyser ce type d’événement et donne des aides pour formuler sa déclaration sur le portail national de signalement.
Les outils cités sont en lien ci-dessous ou en téléchargement direct en bas de page.
Fiches de retour d’expérience concernant le suicide :
- sur le site de QualiREL Santé
- sur le site de la FORAP
- HAS, Flash sécurité Patient « Suicide. Mieux vaut prévenir que mourir », 2022
En cas de besoin d’aide pour l’accompagnement pour les professionnels concernés, n’hésitez pas à prendre contact par exemple avec l’association SPS « Soins aux Professionnels de la Santé ».
Modalités d'utilisation
Si vous avez des difficultés à l’utilisation de ces outils, n’hésitez pas à prendre contacte avec l’équipe de la mission EIGS de QualiREL santé.
Liste des fichiers à télécharger
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Infographie analyse suicide TS