Créé le 5 décembre 2023, modifié le 29 août 2024
Objectif(s)
- Mener une réflexion en lien avec les évolutions réglementaires sur les situations de maltraitance ayant fait l’objet de travaux de nomenclature et d’une définition de la maltraitance inscrite dans la loi du 7 février 2022.
- Etre sensibilisé aux notions fondamentales sur le sujet et au vocabulaire partagé sur les maltraitances
- Aborder les maltraitances d’un point de vue systémique : l’enjeu d’une démarche d’amélioration continue de la qualité et la sécurité des patients et des personnes accompagnées
- Echanger sur les actions à mettre en œuvre pour prévenir la maltraitance et promouvoir la bientraitance.
- S’approprier une méthode permettant de garantir le respect des droits des patients/personnes accompagnées
- Rendre l’usager acteur et s’assurer de la satisfaction de ce dernier et de son entourage.
- S’assurer du respecter des libertés individuelles.
- Disposer d’une cartographie des risques de maltraitances permettant d’objectiver les barrières de sécurité à mettre en place aux différents niveaux de fonctionnement de la structure
- Echanger sur les ressources adaptées sur le sujet de la maltraitance
- Améliorer les pratiques professionnelles au bénéfice de la qualité et de la sécurité des soins et/ou de l’accompagnement
Eléments de contenu
Au programme :
S’approprier une méthode pro active afin d’être en mesure d’animer un groupe de travail dont le but est d’analyser en équipe pluridisciplinaire, avec les patients, les personnes accompagnées et les familles le parcours de soins et/ou d’accompagnement et les risques de maltraitances :
– S’appuyer sur les bonnes pratiques existantes, réaliser un état des lieux
– Renforcer la démarche de prévention des risques en lien avec la démarche qualité
– Accompagner à une approche réflexive par les risques de maltraitance sur les pratiques individuelles et collectives
– Questionner le niveau de responsabilité individuelle, collective et institutionnelle sur ces risques
– Renforcer la prise en compte de la singularité des personnes accueillies dans une démarche de coconstruction entre professionnels et le patient / personne accompagnée et sa famille (projet de vie, projet de soins personnalisé).
– Replacer les enjeux de traçabilité dans une démarche d’amélioration continue de la qualité et de l’accompagnement.
-Les ressources disponibles pour avancer
Pré-requis
- Cet atelier s’adresse aux Directeurs, directeurs des soins, cadres et encadrants d’équipes, responsables qualité souhaitant s’impliquer sur le sujet de la maltraitance.
- Cet atelier est proposé en présentiel
Public visé
- Secteur : sanitaire, médico-social Ehpad, médico-social Handicap, médico social SSIAD
- Personnes : directeurs, encadrement, référents qualité-risques, tous professionnels impliqués dans cette thématique
Sessions
Nombre de participants maximum par session : 10
- 30/05/2024 de 09:30 à 17:00 – Nantes (44 000)
- 15/10/2024 de 09:00 à 17:30 – Angers (49 000)
Modalités d'inscription
- Etablissement adhérent : atelier compris dans le montant d’adhésion (dans la limite de 2 professionnels par adhésion administrative et par thématique)
- Professionnel supplémentaire ou établissement non adhérent : 300€ par professionnel pour 1 journée / 150€ par professionnel pour ½ journée
- QualiREL Santé se réserve le droit d’annuler toute session au regard du nombre de participants
Créé le 16 janvier 2018, modifié le 28 juin 2018
Résumé
L’amélioration de la qualité et de la sécurité des soins s’appuie sur des approches et hypothèses d’efficacité plurielle [1]:
- Les recommandations ou outils d’aide à la décision reposant sur l’hypothèse que la mise à disposition de la meilleure information fait changer les comportements ;
- La formation continue s’appuyant sur la prise en compte des besoins individuels et l’auto-apprentissage dans un objectif d’amélioration des pratiques professionnelles ;
- Les démarches d’évaluation des pratiques professionnelles permettant d’obtenir des informations sur les pratiques réelles des professionnels et les marges d’amélioration au regard des référentiels ;
- Le patient acteur ou partenaire posant le postulat que l’autonomie du patient et son contrôle sur les soins améliorent les pratiques des professionnels et sécurisent la prise en charge ;
- Le management continu de la qualité et la sécurité des soins induisant le changement du système de soins et des organisations.
De nombreuses études[2] démontrent que chaque approche mobilisée seule est peu efficace sur le changement des pratiques. L’utilisation simultanée de plusieurs approches ne produit pas systématiquement de meilleurs résultats. Le cas-échéant les facteurs de réussite ne sont pas toujours identifiés.
Plusieurs difficultés à l’appropriation des pratiques par les professionnels sont soulevées :
- La complexité de la médecine et de l’évolution exponentielle des pratiques
- Les freins individuels et collectifs au changement
Par ailleurs, la mesure de l’appropriation des pratiques par les professionnels est parfois difficile à mesurer de par le décalage temporel entre le moment où l’on évalue un éventuel changement de pratique (court terme) et le temps nécessaire à la mise en oeuvre d’un réel changement (en général, plus long).
Il nous appartient donc de pouvoir dépasser ces difficultés et s’intéresser aux conditions sociologiques du changement et à la psychologie des organisations au travail.
Ce séminaire QualiREL Santé intitulé « Favoriser l’appropriation des bonnes pratiques par les professionnels » a permis
d’aborder ces notions et débattre sur les enjeux de conduite du changement.
[1] Grol R ; Improving the quality of medical care: building bridges among professional pride, payer profit, and patient satisfaction ; JAMA. 2001 Nov 28;286(20):2578-85.
[2] The Effective Practice and Organisation of Care (EPOC) Group – Cochrane Review Group – http://epoc.cochrane.org/
Intervenants
- Professeur Leila Moret, Conseiller Scientifique QualiREL Santé – Présidente IRAPS Pays de la Loire
- Patrick Berry, Sociologue
- Laurence Battard, infirmière, CHU de Nantes
- Docteur Jean Tourres, Anesthésiste, Polyclinique de l’Atlantique, Saint Herblain
Créé le 15 janvier 2025, modifié le 4 mars 2025
Résumé
De 2021 à début 2025, QualiREL Santé a réalisé des webinaires: « Les Rendez-vous simulation », destinés aux formateurs en simulation en santé de la région (aussi bien en formation initiale que continue) et aux établissements souhaitant développer la simulation en santé comme méthode pédagogique au service de la gestion des risques pour la formation de leurs professionnels !
Ces webinaires offrent un espace de découverte, de réflexion et d’approfondissement de différentes thématiques en lien avec la simulation en santé.
Retrouvez dorénavant le sujet de la simulation en santé dans les autres espaces webinaires de QualiREL Santé : les Minutes Qualité du Médico-Social, les 45 minutes de décryptage et les Mardis Cosy’Quali.

Replays et ressources
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- Dr Caroline Airiau, pharmacien cheffe de pôle – Pôle Médico-technique, CH Cholet
- Brigitte Jaufrineau, cadre de santé, CH Cholet
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- Noémie Terrien, coordonnateur-responsable, QualiREL Santé
- Solenne Rive, chargée de missions, QualiREL Santé
- Pr Jean-Claude Granry, conseiller scientifique, QualiREL Santé
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- Pr Bruno Debien, professeur en anesthésie-réanimation et médecine d’urgence, président chez emergensim
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- Pr Denis Oriot, médecin référent Urgences Pédiatriques, CHU Poitiers
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- Dr Jean-Baptiste Ducloyer, ophtalmologue, CHU Nantes
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- Solenne Rive, chargée de missions, QualiREL Santé
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- Nathalie Bodet, cadre de santé coordonnateur, CPIAS PDL, CHU Nantes
- Eric Tricot, cadre de santé hygiéniste, LUTIN 72, CH Le Mans
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- Noémie Terrien, coordonnateur-responsable, QualiREL Santé
- Solenne Rive, chargée de missions, QualiREL Santé
- Pr Jean-Claude Granry, conseiller scientifique, QualiREL Santé
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- Noémie Terrien, coordonnateur-responsable, QualiREL Santé
- Solenne Rive, chargée de missions, QualiREL Santé
- Pr Jean-Claude Granry, conseiller scientifique, QualiREL Santé
- Dr Véronique Delmas, Praticien Hospitalier, médecin urgentiste, responsable CAp’Sim, CH Le Mans
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- Claude Belpaume, cadre de santé formatrice, IFSI La Roche sur Yon
- Stéphanie Liret, IDE formatrice, IFSI La Roche sur Yon
- Marie-Claude Canton, cadre de santé formatrice, IFSI La Roche sur Yon
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- Solenne Rive, chargée de missions, QualiREL Santé
- Pr Jean-Claude Granry, conseiller scientifique, QualiREL Santé
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- Pr Corinne Lejus-Bourdeau, PU-PH en anesthésie réanimation, responsable Le Simu, CHU Nantes
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- Dr François Lecomte, Praticien Hospitalier – médecin urgentiste, APHP
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- Arnaud Espinet, responsable pédagogique, IADE cadre de santé, formateur, CHU Nantes
- Pr Jean-Claude Granry, conseiller scientifique, QualiREL Santé
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- Pr Jean-Claude Granry, conseiller scientifique, QualiREL Santé
- Dr Remy Collomp, Chef de pôle pharmacie et stérilisation, CHU de Nice
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- Noémie Terrien, coordonnateur-responsable, QualiREL Santé
- Armelle Simon, infirmière MSc., Sophrologue, Praticienne en Toucher-Massage® et Massage Bien-Être®, Ingénieure pédagogique
- Claude Reliat, ancien cadre supérieur de santé et responsable du CFPS, CHU Angers
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- Dr Aude Mounier, pharmacienne, responsable du CFP, CHU Nantes
- Dr Véronique Delmas, Praticien Hospitalier, médecin urgentiste, responsable CAp’Sim, CH Le Mans
- Pr Jean-Claude Granry, conseiller scientifique, QualiREL Santé
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- Dr Céline Longo, Praticien Hospitalier urgentiste, responsable du CESU44, CHU Nantes
- Pr Ludovic Martin, PU-PH Dermatologie, responsable d’All Sims, CHU Angers
- Sonia Cornu, IDE formatrice, CAp’Sim, CH Le Mans
- Virginie Aleton, IDE hygiéniste formatrice, CAp’Sim, CH Le Mans
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- Yamina Gouel, Enseignante PluriPASS, Faculté de Santé, Université d’Angers
- Séverine Dubois, Praticien Hospitalier – endocrinologie, CHU Angers
- Clémence Guillo, cheffe de projet en cancérologie, ONCOPL
- Marion Laloue, direction des affaires juridiques, ICO
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- Dr Céline Longo, Praticien Hospitalier urgentiste, responsable du CESU44, CHU Nantes
- Pr Jean-Claude Granry, conseiller scientifique, QualiREL Santé
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- Dr Emilie Duchalais, Praticien Hospitalier – Chirurgie Colorectale, Cancérologique et Fonctionnelle, CHU Nantes
- Rozenn Collin, sage-femme coordinatrice RSN PDL
- Estelle Boulvais, sage-femme chargée de mission formation par la simulation, RSN PDL
- Nathalie Turpin Bodin, cadre de santé, 3C Vendée
Créé le 18 juillet 2022
Contexte lié à l'outil
De nombreuses études ont montré que les personnes présentant des troubles mentaux décédaient plus que la population générale. Deux méta-analyses réalisées en 1998 par Harris[1] et en 2010 par Lawrence[2] recensent respectivement 152 et 85 articles rapportant une surmortalité chez ces patients. En France, une étude menée par Charrel et al. montre que les patients hospitalisés en psychiatrie ont 4 fois plus de risques de décéder que la population générale (et un risque presque 14 fois plus élevés chez les 18-34 ans)[3]. Cette étude montre que les causes des décès sont variées. Les causes externes (suicides, accidents…) sont à l’origine d’environ un tiers des décès, avec une part plus importante chez les sujets jeunes. Mais les décès de cause « naturelle » représentent environ 60% des décès observés, avec là aussi un risque de décès majoré par rapport à la population générale.
Parmi ces décès, une part importante est en lien avec une mort subite : mort naturelle survenant de façon inattendue. L’incidence des décès par mort subite en psychiatrie semble en augmentation depuis plusieurs décennies (elle est passée de 7 pour 100 000 entre 1984 et 1998 à 125 pour 100 000 entre 2005 et 2009 dans un établissement de psychiatrie de New-York)[4]. Une part importante de ces décès reste inexpliquée, y compris parfois après une autopsie.
Différentes hypothèses ont été émises pour expliquer la surmortalité chez les patients atteints de troubles psychiatriques : des hypothèses psychosociales (anamnèse difficile, signes d’alerte pouvant être masqués, manque d’intérêt des psychiatres pour la santé somatique, stigmatisation des patients psychiatriques par les somaticiens…) et des hypothèses biopsychologiques (effet des médications psychotropes sur l’axe hypothalamo-hypophysaire, déplétion immunitaire observée après un état aigu…). Il est certain que la présence d’une affection psychiatrique n’empêche pas la présence simultanée d’affections physiques. On estime ainsi que plus de 75% des patients atteints de troubles psychiatriques présentent une affection somatique significative[5].
Selon Vaille et al, l’étude des morts subites chez les patients atteints de schizophrénie met en évidence diverses étiologies : les décès liés au stress, les morts subites d’origine cardiovasculaire (souvent suite à un allongement de l’intervalle QT), et celles d’origine non cardio-vasculaire (fausse route et asphyxie, embolie pulmonaire, épilepsie, occlusion intestinale). Le rôle des médicaments psychotropes, souvent évoqué, reste difficile à mettre en évidence[6]. Dans l’étude menée par Manu et al, la prise de psychotropes (quelle que soit la classe) n’apparait pas comme un facteur de risques de survenue d’un décès inexpliqué, au contraire de la présence d’une comorbidité par diabète et/ou dyslipidémie[7].
Les potentielles causes des décès inexpliqués en psychiatrie peuvent ainsi être très variées :
- Troubles du rythme cardiaque favorisés par la prise de psychotropes,
- Accidents thrombo-emboliques favorisés par la diminution de la mobilité (en particulier en cas de contention-isolement) et la prise de médicaments psychotropes,
- Effets indésirables dus à des médicaments, notamment les neuroleptiques (syndrome malin des neuroleptiques),
- Troubles digestifs graves (syndromes occlusifs, iléus…) favorisés par une hygiène de vie défaillante, la prise de médicaments psychotropes ou le sevrage en nicotine,
- Mort subite inattendue et inexpliquée en lien avec l’épilepsie,
[1] Harris E, Barraclough B. Excess mortality of mental disorder. Br J Psychiatry 1998;173:11-53.
[2] Lawrence D, Kisely S, Pais J. The Epidemiology of Excess Mortality in People with Mental Illness. Can J Psychiatry, 2010;55;752-60.
[3] Charrel CL, Plancke L, Defromont L, Génin M, Vaiva G, Danel T. La mortalité des patients souffrant de troubles psychiques. Psy. Brèves, brèves, Fédération régionale de Recherche en santé mentale Nord – Pas-de-Calais édition ; 2013.
[4] Manu P, Kane JM, Correll CU. Sudden Deaths in Psychiatric Patients. J Clin Psychiatry 2011;72:936–41.
[5] Corten P. La maladie mentale ne tue pas ? Une étude épidémiologique sur la mortalité naturelle des patients hospitalisés en psychiatrie. Université Libre de Bruxelles – École de Santé Publique ; 2002.
[6] Vaille C, Vedie C, Azorin JM. Mort subite, antipsychotiques et schizophrénie. Annales Médico-Psychologiques 2011;169:269-79.
[7] Manu P, Kane JM, Correll CU. Sudden Deaths in Psychiatric Patients. J Clin Psychiatry 2011;72:936–41.
Objectif(s)
Ce document a pour objectif d’aider à la mise en place d’une analyse approfondie des causes suite à la survenue d’un décès inattendu et dont l’origine est inexpliquée, notamment en psychiatrie.
La méthode d’analyse approfondie des causes reste basée sur l’utilisation de méthodes connues, comme par exemple la méthode ALARM, mais les éléments abordés dans ce document peuvent être utilisés en complément, afin d’envisager les différentes causes possibles du décès, même si celles-ci ne sont pas connues.
Les questions suivantes sont à poser à l’équipe ayant pris en charge le patient ; elles peuvent être abordées lors de la séance d’analyse, ou envoyées préalablement à l’équipe. Il n’est pas attendu une réponse précise pour chaque élément. Les problématiques identifiées, pouvant conduire à la mise en place d’une action d’amélioration, peuvent faire l’objet d’un commentaire.
Elles explorent :
- Les recherches sur la cause du décès
- Les recherches sur les potentiels facteurs déclencheurs
- Les recherches sur les barrières d’atténuation/récupération
Modalités de création
Ce document est élaboré et promu dans le cadre des travaux de la FORAP (www.forap.fr)

Modalités d'utilisation
Ce questionnaire permet une analyse complémentaire à réaliser préférentiellement de manière pluridisciplinaire.
Les problématiques identifiées pourront ainsi vous aider à envisager les différentes causes possibles du décès. Elles peuvent vous permettre également de définir les potentiels facteurs déclencheurs et vous amener ainsi à une recherche de barrières d’atténuation et de récupération.
Modalités d'accès
Si vous souhaitez vous l’approprier il est disponible sur demande par mail auprès de QualiREL Santé : contact@qualirelsante.com